Être CP en Suisse : le témoignage de Daniel Turpin, conseiller pédagogique

La Pédagopause du mercredi 13 mars a permis de passer un moment sympathique en compagnie de Daniel Turpin, conseiller pédagogique d’origine québécoise ayant décidé de vivre une expérience professionnelle internationale. Daniel a eu la gentillesse de partager avec nous le chemin parcouru et les expériences vécues pendant cette aventure… qui n’est toujours pas terminée.

Son histoire

Il y a 6 ans, Daniel a posé sa candidature à un emploi à l’Université de Lausanne en Suisse. Il ne voulait pas nécessairement déménager, mais il avait besoin de changement et était curieux de voir jusqu’où cette démarche pourrait le porter. Trois mois plus tard… il était en Suisse! Il s’est d’abord engagé pour 2 ans, le maximum permis pour ne pas perdre sa permanence à l’Université Laval, mais a demandé une autorisation pour rester une 3e année, et finalement, a décidé, la 4e année, de rester… Au prix de sa permanence! Il travaille maintenant à l’Unité de soutien à l’enseignement et à l’apprentissage à la Haute École de santé Vaud de Lausanne.

Pour lui, la Suisse c’est une opportunité pour voyager et pour rencontrer des gens. Oui, le coût de la vie est plus élevé, mais les salaires aussi. Finalement, il calcule qu’il est gagnant. Il a bien sûr vécu un choc culturel. Les relations humaines sont très différentes, les cercles plus fermés, les courriels ne se rédigent pas de la même façon, tout est très littéraire et le vocabulaire est différent. Mais il s’est habitué.

« Donc finalement, je me suis retrouvé trois mois plus tard en Suisse, sans appartement, sans connaissance des règles et de tous les non-dits… »

Daniel Turpin

CP recherché

Daniel mentionne que l’expertise des personnes québécoises en conseillance pédagogique est très reconnue en Suisse (il est probable qu’en France aussi) et même recherchée. Il considère que le Québec est en avance à plusieurs niveaux. Il précise qu’il est plus facile de monter dans la hiérarchie en Suisse. Il invite donc les personnes intéressées par ce genre d’expérience à ne pas hésiter à se lancer.

« … me voilà 6 ans plus tard, assis chez moi en Suisse, à vous parler. C’est signe qu’il faut prendre les opportunités lorsqu’elles viennent à soi. »

Daniel Turpin

Daniel avertit tout de même que la démarche est exigeante et qu’il y a plusieurs étapes à franchir. On doit poser sa candidature, faire les entrevues, et il peut y en avoir plusieurs. Daniel précise que l’utilisation des termes « enseignement supérieur » doit être privilégiée en cas d’expérience collégiale, car le niveau collégial n’existe pas en Suisse. Par la suite, l’établissement d’accueil doit prouver qu’aucune personne locale (ou de l’Union Européenne) ne répondait aux exigences et qu’il était nécessaire d’embaucher à l’étranger. Une fois cette démonstration faite, l’étape suivante est d’aller au consulat pour obtenir un permis de travail. Ensuite, il est temps de chercher un logement. Bien sûr, si l’expérience est prévue en famille, il pourrait être aussi nécessaire de trouver une école.

Pour trouver des offres d’emploi en Suisse, Daniel propose de regarder sur LinkedInJobup ou sur les sites des universités francophones, comme Fribourg ou Lausanne. Les titres proposés sont souvent conseiller pédagogique, ingénieur pédagogique, conseiller à la réussite.

Conclusion

Daniel a la générosité de proposer son aide aux personnes désirant vivre une expérience similaire. Vous pouvez donc le contacter via son compte LinkedIn.