Le 8 février, lors de la pédagopause mensuelle, j’ai invité Réjeanne Gagnon, conseillère pédagogique au Cégep de l’Outaouais, à nous parler d’insertion professionnelle. Cette pause mensuelle a lieu le deuxième mercredi de chaque mois de 10h à 11h30, et nous discutons à bâtons rompus d’une thématique choisie.

Comme vous le savez peut-être, il y a beaucoup de mouvements chez les conseillers pédagogiques et de plus en plus de demandes. Il est donc difficile de recruter, surtout des personnes ayant de l’expérience. Selon Réjeanne, il y a deux clés pédagogiques : être conscient de ce que l’on fait et communiquer efficacement avec soi-même et les autres. Entre collègues, nous nous sommes demandé : d’où vient cette mouvance et que pouvons-nous faire concrètement ?

J’ai été surprise de constater que les collègues présents autour de la table avaient des anciennetés très variées, allant de 6 mois à quelques années avant la retraite. Malgré ces différences d’expérience, nous avons constaté les mêmes enjeux, notamment la multitude des tâches, la lourdeur de certaines tâches administratives et la volonté de se développer selon nos mandats respectifs. Pour y remédier, il est important de clarifier nos mandats pédagogiques.

Réjeanne nous a donné un conseil que je retiens : trouver un collègue plus expérimenté pour un parrainage ou du mentorat. Cela permet de mieux comprendre notre rôle et d’ajuster nos actions et stratégies de manière bienveillante. Elle a également souligné l’importance de vérifier les informations et de ne rien prendre pour une vérité absolue.

En outre, il est crucial de prendre le temps de se ressourcer et de se maintenir à jour pour nourrir notre créativité. Nous ne pouvons pas utiliser l’excuse de manque de temps pour ne pas lire.

Pour poursuivre ma réflexion, je prévois consulter les écrits conseillés par Réjeanne, soit L’évolution du rôle de conseiller pédagogique à la recherche (Laprise, Bessette et Lussier 2009), Une vision de la fonction de conseiller pédagogique au collégial : Une situation professionnelle unique (Pineault, 2010) ainsi que La praxéologie (St-Arnaud, Mandeville et Bellemare, 2002).

Enfin, j’ai particulièrement apprécié lorsque Réjeanne a évoqué l’importance du silence. Elle a souligné que cela peut être inconfortable, mais que c’est nécessaire pour construire des idées. Ce moment de discussion sur le silence, qui n’avait aucun lien avec la thématique principale, est un exemple de la richesse des échanges lors des pédagopauses.